Bon pas se retrouver genre on s'est paumé dans le couloir hein.
Non, retrouver une vie de couple au plumard. Là ça sonne comme s'il n'y en avait plus. Ça fout les miquettes dit comme ça, mais c'est un peu vrai (j'ai dit UN PEU).
Disons surtout que la grossesse, ça change la donne. Je te cause de moi, bon déjà car c'est mon blog, mais surtout car c'est ma laïfe, je sais donc comment ça s'est passé ici. Te parler de la quequette de Raoul, qui habite au 14 de ma rue, ben j'aurais du mal.
En même temps je vais pas non plus te parler de la quequette de Diego. Je vais pas tout te dire. Sache quand même qu'il en a une.
Enceinte j'ai, comme tu le sais, gerbé mes tripailles le premier trimestre. La perspective de m'envoyer en l'air était juste impossible. Déjà j'avais du mal à restituer mon prénom sans hésiter, alors me projeter dans autre chose que le fixage de la poignée de mon placard était inconcevable.
Deuxième trimestre, je ne vomissais plus, néanmoins je n'avais mais alors AUCUNE envie.
Alors que pourtant, avant la grossesse, j'étais pas la dernière à monter au créneau.
Diego et moi, Plage de Mandelieu-la-Napoule, septembre 2010
Par contre au troisième trimestre, j'étais nettement plus chaudasse, à faire des rêves de ouf avec au bas mot 7 bonhommes fort motivés pour se la jouer Père Noël et passer par la cheminée en me laissant les yeux bordés de reconnaissance.
Toutefois là, c'est le Diego qui a fait sa pucelle, il ne voulait plus trop. Rapport au bébé qui une fois a eu la brillante idée de se lancer dans l'apprentissage du fox trot in utero. En pleine partie de jambe en l'air, le Diego ça l'a refroidi.
Je me disais qu'une fois ma fille née, une fois un semblant de rythme pris, roule ma poule ça va swinguer sous la couette.
Ou pas.
Pourtant, j'ai bien vécu mon accouchement, j'y repense sans angoisse ni rien. Mais la reprise des activités conjugales, ça a été coton.
Bon déjà , 7 jours après l'accouchement, j'ai eu une poussée de fièvre (presque 40 t'imagines la panique), j'ai fait un tour aux urgences et je me suis retrouvée avec une écho endo-vaginale.
Laisse moi te dire que voir un jeune homme particulièrement baisable séduisant t'enfoncer un truc dans la choune alors que :
- tu saignes encore pas mal.
- tu as la fouf' qui fait flap flap rapport qu'un être humain en entier est passé par là il y a une semaine
- tu as une éraillure bénine mais mal placée qui te fait mal
Ça te laisse pas indemne.
En plus, je t'avoue pendant la grossesse j'en avais ras la nacelle de montrer mon cul.
Alors en fait, après avoir accouché, j'ai eu envie de me retrouver moi-même. J'ai eu des saignements pendant 6 semaines, donc déjà cette période là, c'était vite vu.
Mais même après, je voulais pas. Sérieux, je voulais qu'on foute la paix à ma chatte.
J'ai repoussé fort très très fort le rendez-vous post natal, j'y suis allée avec la hantise de devoir encore écarter le cuissot, et la hantise de devoir me taper des séances de rééducation.
Toutefois en même temps, je culpabilisais vachement de ne pas avoir remis le couvert et de ne pas en avoir envie du tout. Je me demandais si c'était "normal", je te le dis ça m'inquiétait un peu. Le DIego c'est un gars cool, il me mettait pas la pression.
Un jour, surtout pour essayer de mon convaincre que j'en avais envie, j'ai dis ok vas-y coupe moi la tranche (Ok en vrai j'ai pas dit ça comme ça, je sais être romantique bordel).
Sauf que j'ai eu mal. Donc on a tout stoppé fissa. Pour rentrer (c'est le cas de le dire huhu) dans le détail, c'est comme si le passage était rétréci (ce qui est un comble tu admettras), ou alors comme si l'engin de Diego était devenu gigantissime (bon je l'aime, mais même s'il s'était massé avec "amplifitabite 3000", c'était pas possible que ça grandisse à ce point).
Déçu, l'homme boude.
Je me suis dit je vais en parler avec ma SF à ce fameux rendez-vous post natal, elle saura sûrement me rassurer.
Sauf que détendre l'atmosphère, c'est pas trop son truc.
C'est ainsi que, les doigts dans le dedans de moi-même (alors qu'en plus elle sait très bien que ça me gêne terriblement), elle me sort "et sinon, vous avez repris les rapports ?"
J'aurais bien aimé qu'elle me pose cette question à un moment où j'étais moins "vulnérable" car ce n'est pas évident à aborder mais bon. Je lui réponds que non pas encore, prête à enchainer sur le partage de mes sentiments un peu confus à ce sujet (t'as vu des fois je cause bien hein ?)
Je n'ai pas eu le temps d'enchainer. Elle est partie dans un grand éclat de rire un peu bourrin (j'aime les bourrins, mais là sérieux c'était pas le moment), et elle me sort "bah faudrait ptet s'y mettre !!"
Ça m'a grave coupé dans mon élan. Tu vas me trouver tatillonne, mais j'ai trouvé sa remarque parfaitement déplacée, ça en a rajouté une couche sur le côté "anormal" du truc, et du coup j'ai juste fermé ma gueule.
Et puis merde quoi, si j'ai pas remis ça à ce moment là (j'avais accouché depuis 2 mois), tu crois pas que c'est pour autre chose qu'une sorte de flemme ? Et d'ailleurs, pourquoi "faudrait s'y mettre" ? Au nom de quoi ? de qui ?
Fort heureusement, j'ai conservé un périnée de jeune fille (merci l'accouchement physio !), point de rééduc. Pour une prochaine grossesse, j'irai voir une autre sage femme (mais SF quand même car à part elle qui me correspondait pas, je les kiffe).
Avec tout ça, on n'a vraiment remis le couvert que plus de 4 mois après l'accouchement. Je veux dire une vraie baisaille, avec tout le tremblement. Sauf que franchement, c'était pas terrible du tout, j'avais encore mal, et bon, j'étais pas jouasse jouasse.
Je sais que l'allaitement, ça joue dans la baisse de libido...mais vraiment, je sais aussi que j'avais besoin que mon corps redevienne un genre de Temple Sacré, et que l'Indiana Jones là, il allait devoir attendre avant de pouvoir y mettre un membre.
C'est revenu tout seul, en février, donc 7 mois après l'accouchement. Comme ça un jour j'ai dit "putain je suis chaude là".
Et c'est reparti comme avant (mieux même).
J'arrive même à songer à revoir un gyneco, histoire de faire un bilan toussa. C'est dire.
Mon Temple Sacré fait portes ouvertes.
Je pense que c'est le temps qui m'était à moi nécessaire...Je n'ai plus du tout mal, je pense que c'était pas mal psychologique...
Depuis, on s'est donc bien retrouvé, et on batifolle grave souvent. Enfin, quand la Ventouse nous le permet quoi. Donc pas si grave souvent, mais pour nous si si on compare aux derniers mois.
Diego et moi, samedi dernier, juste avant l'apéro (ouais on se la pète un peu, même quand on nique)